Hello à tous ceux qui puisent comme moi leurs inspirations dans les réseaux sociaux d’image. Aujourd’hui j’ai envie de pousser un petit coup de gueule contre le réseau social VERO, qui a défraye la chronique depuis quelques jours. Le réseau VERO existe depuis 2015 mais n’a jamais réussi à s’imposer sur le marché jusqu’à une récente campagne marketing.
Même si nombre des sites interviennent déjà sur l’affaire, j’avais à mon tour besoin d’aborder le sujet. Pour moi, ce que l’on a vécu avec VERO illustre parfaitement le genre de dérive que l’on peut vivre dans la sphère des réseaux sociaux, avec les blogueurs et influenceurs. Je m’explique !
J’ai pas mal d’intérêts des plus classiques : décoration, DIY, créations, mode, photo, et j’en passe. Pour vivre mes passions, je passe plusieurs heures chaque jour à la recherche d’inspirations sur les réseaux sociaux spécialisés dans l’image, Instagram et Pinterest en tête.
Je suis de nombreux comptes et m’appuie sur certaines marques, blogueurs ou personnalités pour trouver des idées et découvrir des nouveautés. Mais voilà, il arrive que parfois, comme aujourd’hui, je me rende compte que je prête peut-être trop de confiance à ces influenceurs, et que j’en perd un peu mon esprit critique ou du moins certains réflexes de vérification avant consommation.
Communicante depuis plus de 10 ans, j’ai pourtant l’habitude dans le cadre de mon métier de vérifier et citer mes sources. Mais côté perso, j’avoue avoir envie (et peut-être besoin) de me laisser guider par d’autres et leur accorder ce que j’appelle « la confiance a priori ».
Cette confiance repose sur le principe que nous n’avons aucune raison de ne pas faire confiance, à moins d’avoir vécu une mauvaise expérience ou une déception. Et c’est un peu ce que je ressens aujourd’hui. De la déception, et de la crainte.
Certes la promesse était belle pour nous tous, et principalement pour les bloggeurs professionnels ! Avec son slogan « true social », VERO prend le contrepied de Facebook – et a fortiori Instagram, qui appartient à Facebook – qui nous inonde de publications sponsorisées. Exit les publicités et publications imposées, les comptes « recommandés » et les tris par pseudo pertinence.
Si je comprends sans mal que les influenceurs aient été séduits par la promesse, j’ai été quelque peu choquée d’apprendre l’envers du décor de ce réseau, et du fait que de nombreux influenceurs l’aient recommandé aussi facilement.
Quand tu apprends au final que le créateur de VERO est un esclavagiste, que tu peux dire adieu à la propriété et la confidentialité de tes données, et que lorsque tu réalises ton erreur tu ne peux même pas simplement supprimer ton compte, ça fait réfléchir !
La consommation d’un réseau social doit finalement se faire de la même manière que la consommation de la nourriture que l’on mange, des produits de beauté que l’on applique sur son corps, ou encore des vêtements que l’on porte. C’est un choix éthique et responsable comme un autre. J’en prend bonne note pour l’avenir…
Voilà, mon coup de gueule étant poussé, je m’en vais retourner à mes recherches d’inspirations sur des réseaux plus fiables.
A vite pour un nouvel article !
Quelques infos (au cas où vous n’auriez pas déjà lu le topo sur ce réseau) :
Hashtag « Je cautionne une famille esclavagiste »
Son créateur, Ayman Hariri, est le fils de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Avant de s’adonner à son réseau social, celui-ci dirigeait les opérations de l’entreprise de construction de sa famille, Saudi Oger, qui, depuis, n’existe plus. Cet empire de la construction est tristement célèbre pour avoir, à de nombreuses reprises, privé ses salariés de leurs droits : non-versement de salaires ou accès restreint à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux sur certains chantiers.
Hashtag « Adieu à la propriété sur tes données personnelles »
Vero est autorisé à recueillir les noms, prénoms, téléphones, mails et positions de ses utilisateurs. Elle collecte automatiquement les données de connexion (IP, pages visitées) et s’offre aussi le droit de conserver tout message envoyé à travers son service. Le numéro de téléphone est requis pour créer un compte et il n’est pas possible de le modifier ensuite.
Hashtag « La galère pour supprimer ton compte – et surtout tes données »
Quand vous supprimez votre compte, Vero conserve vos publications et vos médias dans la timeline des utilisateurs. Cela signifie qu’on peut encore y accéder même si vous avez quitté le réseau social. Vero se contente de rendre les publications anonymes. Cela signifie que si vous avez publié une illustration, une création ou une photographie, elle sera désormais attribuée à « Compte supprimé ». Autant pour les crédits et la reconnaissance des auteurs de ces contenus.
Si vous choisissez de quitter Vero, supprimez bien vos publications avant la désinscription !

Source: atd

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